Mes enfants de papier.

Cinq naissances (bientôt une sixième, littéraire) dont quatre de papier et une de chair et d'os. Si on m'avait dit que je ferai de l'écriture mon métier, je n'y aurais pas cru une seconde. Si on m'avait dit que je deviendrais une maman, ce que je suis depuis dix-neuf mois maintenant, je ne l'aurais pas cru non plus. Un an de pacs, aussi. Un appartement à nous, et trois boules de poils. La vie est surprenante ! Je considère réellement l'écriture de mes livres comme des grossesses, et l'aboutissement comme un accouchement. Donner vie et sens à la création. Pouvoir la prendre entre ses mains après des mois de travail. Douter, mais finalement oser et y croire. Mes enfants sont là, bien réels. Et je les aime, comme je peux aimer ma fille. L'écriture me suit depuis tellement longtemps, tellement d'années... Comme un besoin primaire, viscéral, au même titre que dormir, s'alimenter. Je suis née pour écrire. Sans prétention. L'écriture m'a sauvée de nombreuses fois, et me sauve encore aujourd'hui. Un bout de moi dans l'encre, et de l'encre en moi : sur mes bras, ma hanche, mes épaules et mon dos. Ils sont là. Dans ma tête, dans mon coeur et dans ma peau. Mes enfants de papier...