Lundi.
Il fait gris, mais il ne pleut pas. Je passe la matinée à regarder ma fille jouer dans sa chambre. À sa fenêtre, un attrape-rêves. Encore une de mes croyances. Dans ma chambre il n'y en a pas, pourtant. Mais pour elle, tous les rituels rassurants sont bons à prendre, d'autant plus qu'elle a cet attrape-rêves depuis sa naissance. Il est fait pour elle. On ne le voit pas sur la photo, mais il y a aussi "Alice" inscrit dessus, en plus des personnages d'Alice au Pays des Merveilles.
Car elle l'est, ma Merveille.
Depuis dix-huit mois.
Depuis dix-huit mois, je suis devenue maman ; Sa Maman. Et... ce n'est pas pour me jeter des fleurs, mais j'assure tellement en tant qu'handimaman au foyer.
Ce nouveau rôle, couplé à mon activité d'auteure en autoédition me comble de bonheur. Moi qui étais si instable tout au long de ma vie, autant physiquement (sans jeux de mots) que mentalement (si vous voulez un aperçu, lisez donc mon premier recueil, Rêveries & Paranoïa), mon amoureux d'abord, notre vie construite et notre amour qui ne flanche pas et s'agrandit malgré les hauts et les bas que tous couples peuvent rencontrer, nos boules de poils adorées et maintenant notre merveilleuse petite fille, cette famille, la nôtre, la mienne, c'est elle, ma stabilité, mon équilibre retrouvé.
Je l'évoque bien évidemment dans mon dernier livre, qui, quand j'en parle, suscite en moi une immense fierté. En tant que maman, mais aussi en tant qu'auteure.
J'écris depuis 2016, et je pense que jamais je ne cesserai d'écrire.
Depuis toujours, c'est viscéral, nécessaire pour moi, pour mon bien-être, pour le partage avec mes lecteurices. Que ce soit au-travers mes livres, ce que j'écris ici, dans mes carnets d'écriture, j'en ai besoin. Je n'écris pas pour la gloire ou la fortune, mais pour moi avant tout. Si je parviens à toucher des gens de par mes écrits, ce n'est que mieux. Certains de mes lecteurices sont devenu.es des ami.es qui comptent énormément dans ma vie, par leur amitié, par leur présence, par leur soutien. Et pour cela, merci du fond du cœur.
J'ai enfin, après toutes ces années passées à me chercher personnellement et professionnellement, trouvé ce qui me donne envie de me battre, de me lever le matin (maintenant, Kreukreu d'amour s'en charge, hahaha !), de défendre ce en quoi je crois ainsi que mes valeurs profondes.
C'est cela, l'essentiel, finalement.